Vendredi dernier (15 janvier 2016), un coup de vent de secteur Nord a frappé les côtes du Dunkerquois (59) et s’est poursuivi jusqu’au samedi 16 janvier 2016. Le vent a quasiment atteint en rafale les 100km/h. Ces forts vents ont induit également une houle importante au large (Bouée Westhinder) qui a atteint les 5m au cours de la marée haute de 3h du matin.
A 16h30, heure de la marée haute le vendredi, la houle au large a atteint environ 3,30m. (Coefficient de marée 74).
Sur le littoral, la mer était déchaînée mais aucune submersion n’a été signalée.
Comment le front de mer de Dunkerque a-t-il réagi face à ces conditions énergétiques ?
Réponses dans le reportage photo qui suit.
Optimisation de la gestion des sédiments : filets brise-vent et désensablement sur le littoral français
Fin Novembre – début décembre, les filets brise-vent avaient été vidés afin qu’ils puissent de nouveau jouer leur rôle de piège à sédiment. Le sable avait été exporté à l’Ouest sur les secteurs en érosion. Cette gestion des sédiments permet de contrôler et de minimiser la perte de matériaux. Depuis, ils se sont de nouveau bien remplis, témoignant de leur grande efficacité. Malgré tout, du sable continue de passer et vient s’accumuler sur le perré de Malo les Bains. Vendredi dernier, les services communaux étaient à l’œuvre pour désensabler le secteur.
Fin Novembre – début décembre, les filets brise vent avaient été vidés afin qu’ils puissent de nouveau jouer leur rôle de piège à sédiment. Le sable avait été exporté à l’Ouest sur les secteurs en érosion.
Cette gestion des sédiments permet de contrôler et de minimiser la perte de matériaux. Depuis, ils se sont de nouveau bien remplis témoignant de leur grande efficacité. Malgré tout, du sable continue de passer et vient s’accumuler sur le perré de Malo les Bains. Vendredi dernier, les services communaux étaient à l’oeuvre pour désensabler le secteur.
A marée haute, aucune falaise d’érosion n’est visible sur la partie Ouest du rechargement de la digue des Alliés. Toutefois, nous sommes sur le spot d’érosion le plus important.
Rappelons que cette érosion est normal et attendue! Le sable n’est pas complètement perdue puisqu’il transite d’Ouest en Est et vient donc s’accumuler devant le front de mer de Malo les Bains.
Pour rappel quelques chiffres: le rechargement c’est 1,5 millions de mètres cubes de sédiment. Les études avant-projet estiment la perte de sédiment à environ 45 000 m3 par an. Il est également prévu de recharger les secteurs en érosion tous les 5 ans soit 225 000 m3. Les volumes seront ajustés en fonction des suivis scientifiques. Vous voulez en savoir plus?
Lisez le dossier concernant la Digue des Alliés et l’article portant sur l’évolution de la plage au cours de la 1ère phase de rechargement.
Sur le front de mer de Malo les Bains, aucune submersion n’est à signaler.
On peut toutefois observer à petite échelle, l’efficacité d’un rechargement de sable. En effet, devant les terrasses des cafés du perré Malo les Bains, la ville a procédé à un rechargement de sable permettant l’installation des cabines de plage, de terrasses et des terrains de volley. Au cours du coup de vent de vendredi, ce stock supplémentaire de matériaux a été attaqué par les vagues créant ainsi des falaises d’érosion mais sans atteindre une seule fois le perré qui est alors protégé.
En revanche, au-delà du secteur animé de Malo les Bains (Digue de Mer), et à partir de la digue du Vent ainsi que jusqu’au bout de la digue, ce surplus de sable est absent. De fait, la mer atteint l’ouvrage quasiment à toutes les marées hautes. Les phénomènes de réflexion de la houle sur la digue augmente le pouvoir érosif de la mer.
Ces observations mettent en avant l’efficacité indéniable d’un rechargement de sable dans le but d’obtenir une protection vis-à-vis des submersions marines tout en gardant un aspect récréatif de la plage ( possibilité d’avoir une plage sèche)
